Le Président d’OTL vous présente ses meilleurs voeux … et vous partage un « conte » d’hiver pour ce début d’année.
Un très vieux conte dit à peu près ceci :
Nos aïeux, pour accompagner leur galette sans doute, avaient coutume de boire leur infusion à la verveine sauvage dans un verre absolument transparent.
Le jour où le sucre se fît rare et cher, ils prirent l’habitude de faire circuler un morceau de sucre, non pas pour le mettre dans leur verre mais pour le placer, chacun son tour, dessous, au creux de leur main portant le verre, l’autre main remuant délicatement l’infusion de verveine avec la cuillère. Ils fermaient les yeux pour boire leur verveine ainsi ‘’sucrée’’.
Le jour où le sucre avait complètement disparu, nos aïeux remplacèrent, en mémoire du temps révolu, le morceau de sucre sous le verre par un bouton blanc de chemise. Ils fermaient les yeux pour boire leur verveine ainsi ‘’sucrée’’.
Heureusement, notre argent est moins rare que le sucre d’alors; il est dans nos poches et nous ne voulons pas seulement le présenter sous le verre de nos finances publiques mais le mettre aussi dedans pour, qu’infusant avec celui des autres privilégiés de la vie, il contribue au goût et au parfum de notre République.
Au moment où l’on demande, justement, à tous les français un effort pour équilibrer notre régime de retraite, le rétablissement, même symbolique eu égard aux enjeux financiers, de l’Impôt sur la fortune mobilière aiderait à l’acceptation du message de nos gouvernants; pas un impôt confiscatoire comme les nostalgiques des taux fixés en 1981, devenus aberrants, en rêvent, mais un impôt juste et à un taux corrélé à la réalité des rendements économiques.
Par Alain Penchinat, Chef d’Entreprise. Vice-président de l’Académie de Nîmes.
Le conte est librement inspiré de Solène Raséra